INTERCLUB D3 – J3 : BAC 1 vs FCB 1 – RESULTATS
Rendez vous en terre inconnue
“Quand nous avons choisi avec mon mari de partir en voyage, Cornebarrieu nous avait été conseillé comme une décision peu touristique mais fort sympathique.
Notre guide nous explique qu’il faut y aller doucement avec les autochtones, ils ont l’air sauvages mais ils sont fascinants à observer.
Dans cette petite contrée nord toulousaine se trouvent réunis deux groupes de personnes armées de ce qui ressemble à des raquettes et des bouchons de bouteille de vin sur lesquels ils ont collé des plumes. C’est bizarre.
Ils ont des tenues peu conventionnelles et différentes des nôtres mais, en tant que touristes, c’est à vivre !
Certains sont du coin, les autres viennent d’un peu plus loin et se font appeler Beauzibads!
Armés de notre appareil photo, notre planche à dessin et surtout de notre courage, nous franchissons la porte de ce bâtiment au design architectural étrange appelé Espace Pierre de Coubertin (Je comprends mieux d’où viennent les bouchons de bouteilles qu’ils utilisent …).
Nous prenons alors place sur des sortes de banquettes et observons le spectacle.
Commence la parade de deux joueurs. Placés sur des “terrains” séparés, la tribu du BAC (c’est comme ça qu’ils s’appellent), envoie deux de ses guerriers à l’assaut. D’un côté, il envoie un certain Romain. Fier comme un coq, il se sert de sa raquette pour asséner des coups violents à son adversaire. C’est une danse étrange qui a lieu devant nous mais elle est assez rapide. Nous observons et comprenons que ce combat est gagné. Romain, épaule droite et torse bombé a vaincu le membre de la tribu adverse.
A coté, c’est la guerrière Sophie Charlotte nous dit-on. Jeune recrue, elle se lance dans cet affrontement avec force et courage. Malheureusement c’est une “sage” que l’autre peuple a envoyé et l’expérience fait la différence. Pourtant, poussée par son peuple, SophieCh s’accroche, fait fi de cette expérience et s’accroche pour remporter la bataille. Malheureusement, cela ne suffit pas et elle est vaincue chez elle par la sagesse. Notre guide nous précise qu’avant sa rencontre, elle avait rencontré des sorciers qui lui avaient donné de l’eau de feu, mais ça n’a pas suffit.
Nous pensions que le cérémoniel était terminé mais non ! Nous n’en étions qu’aux prémisses. En effet, le guide nous explique que dans ces contrées, la supériorité d’un village se détermine sur plusieurs combats. C’est donc avec curiosité que nous continuons notre observation anthropologique.
Ce coup ci, c’est la Tribu de Cornebarrieu qui envoie ses “Sages”. On nous explique que ce sont deux femmes qui vont affronter deux autres femmes plus jeunes de la tribu d’en face. Alizée et Emilie m’explique t on. C’est une sorte de chorégraphie qu’elles font. Elles courent devant, derrière, sur les côtés. C’est assez violent et les jeunes de la tribu d’en face ne peuvent faire front contre l’expérience locale laissant Alizée et Emilie repartir s’installer sur le bord rapidement.
C’est vraiment curieux car nous remarquons qu’un peu plus loin se joue le même spectacle mais par des hommes. Je crois avoir compris qu’il s’agissait de Quentin et d’Arnaud. Ils sont également en affrontement avec deux autres hommes. Par contre, il y a plus d’intensité. On sent que l’enjeu est fort, l’affrontement est long et ils y laissent des plumes (sans parler de leur volant). Un des autochtones nous indique que c’est serré, à tout moment ils peuvent remporter le combat comme ils peuvent repartir broucouille… C’est intense mais c’est vraiment à la toute fin que les deux valeureux guerriers craquent et s’inclinent.
Nous en avons pris plein les yeux et pleins la pellicule. Il nous tarde de montrer ça au centre anthropologique de Toulouse mais alors que nous prenions nos affaires pour partir, des Cornebarriens nous tirent par la manche pour nous rassoir. Ce n’est pas fini nous traduit on.
Maintenant ce sont deux paires mixtes qui sont jetées en pâture aux adversaires ragaillardi par cette rencontre serrée. On nous explique que la première paire est envoyée au charbon pour essayer de se défaire des étrangers. Audrey et Thierry se déplacent rapidement, échangent des regards pour essayer de terrasser cette paire adverse qui leur fait quand même du mal. Le guide nous explique que ça risque de saigner, on recule d’un rang sur le banc. Et malgré toute leur abnégation, la paire du 3,1 cède face à la pression et à l’agression.
La seconde paire est une paire dont le chef de village dirait qu’elle est : étrange. En tout cas ce sont les légendes dont on entend parler qui nous le confirment…
Le chef du village nous raconte qu’autrefois, “une paire de mixte avait fait finale à un tournoi sans que la fille ne se mouvoie… “. Mon mari et moi sommes fascinés et regardons avec attention Sophie et Christophe pour voir si la légende est vraie. Que neni ! Christophe assure sa partie mais Sophie court aussi. Du coup, les adversaires, sûrs de la vérité de cette légende, se font surprendre et trépassent face à cette paire.
Il est vrai qu’avec mon mari, nous commencions à nous prendre au jeu. On avait envie de savoir ce qui allait arriver. Les jambes tremblaient, on sentait une certaine effervescence monter.
Le guide nous a expliqué qu’il allait envoyer leur plus jeune guerrier pour terminer cette rencontre accrochée.
Dans un nuage de fumée, empli d’espoir, Alexis est envoyé honorer les ancêtres. Il s’était entrainé toute la soirée pour ça. Plein d’espoir et de rage, il se lance à corps perdu dans ces échanges. Le silence est tombé sur l’espace coubertin. On sent une certaine tension. Les lances et piques volent de chaque côté du terrain. C’est accroché. Les villageois ont le souffle coupé, Alexis applique les conseils des valeureux guerriers qui l’ont précédé. Mais, alors qu’il allait finir par le dominer, dans un dernier râle, son adversaire lui assène le coup fatal et le fait échouer sur la ligne d’arrivée.
Le guide nous explique que les autochtones de Cornebarrieu ont perdu l’affrontement de ce jour malgré une rencontre serrée. Il explique que le chef de village est quand même très fier de tous ces guerriers et que le village va quand même les célébrer.
On nous dit que c’est la tradition. Que victoire ou défaite, on fait quand même la fête !
Alors que nous partions mon mari et moi pour rentrer dans notre hôtel après cette riche immersion, les Cornebarriens ont convié l’ensemble des gens présents à partager le pot de l’amitié. Le sorcier du village nous a affirmé que cette rencontre n’avait jamais été perdue par cette contrée. Gageons que cela reste comme ceci pendant un moment !
En tout cas, je ne peux que vous conseiller cette petite destination peu touristique mais fort sympathique ! “